« À demi-mot », Epilogus

——————————– Je raconte ma vie: on ——————————–

Je confessais dans mon article sur Œdipe sur la route que je ne comprends pas grand-chose au symbolisme. Cela s’applique aussi à la poésie: si le sujet/la métaphore n’est pas assez explicite, eh ben… je ne comprends pas. Et se forcer à lire un truc quand on ne comprend pas de quoi ça parle, c’est plutôt moyen niveau fun.

C’est pour ça que je ne lis jamais de poésie.

Enfin, « jamais »: j’ai Les Fleurs du Mal dans la bibliothèque du salon et Les conquérants de José Maria de Heredia dans ma barre de favoris; je feuillette l’un et parcours l’autre régulièrement. J’en comprends assez pour comprendre Baudelaire.

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Quelle façon discrète et subtile d’exhiber des bouts de mes chères bibliothèques

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Autant exhiber aussi mon navigateur, tant que j’y suis. Il est si rose!

Ce que j’évite, en fait, sont les poèmes nébuleux, tout en qualificatifs mais creux, qui me donnent toujours à penser qu’ils ne savent pas eux-mêmes de quoi ils traitent, ou se perdent en chemin très très très vite, et alignent les mots pour s’imaginer exister. C’est sans doute faux dans beaucoup de cas: de bons poètes doivent écrire de bon poèmes qui sont hors de ma portée. Mais d’un autre côté, de mauvais poètes écrivent aussi de mauvais poèmes sur le même principe, et ils sont certainement bien plus nombreux que les premiers. Et puisque je ne peux distinguer le bon du mauvais dans cet amas de noms et d’actions indéterminés, je doute.

Prenons ce poème du blog Epilogus: je n’ai aucune idée de ce qu’il raconte et ce que je dois en penser. Il est peut-être très intéressant, ou peut-être pas: je ne le saurai sans doute jamais.

——————————– Je raconte ma vie: off ——————————–

Mais je suis en revanche un peu plus éclairée sur la prose, son rythme et son style. Je vous invite donc à jeter un œil au texte À demi-mot, sur ce même blog: descriptif, clair, rythmé, ce texte évoque un atelier ou un jeu d’écriture. C’est plutôt inhabituel, et plutôt intéressant.

2 réflexions sur “« À demi-mot », Epilogus

  1. envolee92 dit :

    Pas évident en effet d’apprécier la poésie, et plus généralement de s’y retrouver, quand on a ce besoin de comprendre. Quelque part, ma propre expérience me dit qu’en poésie, il s’agit bien plus de ressentir que de chercher un sens littéral.
    Et encore, ce n’est pas totalement vrai pour la poésie du XIXème. Je trouve qu’elle a des codes assez clairs et personnellement, j’arrive à distinguer un bon sonnet d’un mauvais sonnet (déjà, parce que beaucoup de mauvais auteurs ne parviennent pas à respecter les règles de versification).
    Mais pour la poésie contemporaine, je dirais que ce qui compte, c’est la transmission d’une émotion, d’une image. Parfois, je lis quelque chose et sans trop savoir pourquoi, ça fait écho, ça me touche ou je me dis « ça c’est bien trouvé ». En tout cas, on a moins de critères « objectifs » que pour évaluer un roman, c’est sûr.
    J’aime beaucoup ton article, en tout cas. Y a beaucoup d’honnêteté dans le fait d’avouer qu’on n’a pas les clés pour apprécier telle ou telle chose. Et ça me donne envie d’écrire un article sur la poésie !

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